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Conseils pour bien méditer

La réceptivité

La réceptivité est un flot d’énergie et de lumière cosmiques. Elle est cette capacité de recevoir et de conserver les cadeaux divins que le Suprême nous offre durant la méditation. Si vous voulez être réceptif, essayez, lorsque vous commencez à méditer, de faire descendre consciemment la lumière en vous. Une fois que vous avez reçu cette lumière, amenez-la au bon endroit, à l’intérieur de votre cœur spirituel. Ensuite, essayez de croître en elle.
    Si vous sentez que votre réceptivité est limitée, implorez davantage. Ne vous contentez pas de votre réceptivité actuelle. Si aujourd’hui elle est comparable à une mare, transformez-la en un étang, puis en un lac pour que finalement elle devienne l’océan infini. La réceptivité peut se développer progressivement et constamment. Mais sans réceptivité vous ne pourrez rien accomplir dans votre vie spirituelle, même si vous passez d’innombrables heures en méditation.
    L’une des meilleures façons d’augmenter sa réceptivité est d’être comme un enfant. Si une mère dit à son enfant “Ceci est bien”, l’enfant n’a aucune raison de penser qu’il puisse en être autrement. Quelle que soit votre évolution spirituelle, vous progresserez rapidement si vous vous sentez sincèrement comme un enfant et si vous avez l’attitude d’un enfant.

La gratitude

    La manière la plus facile et la plus efficace d’accroître votre réceptivité consiste à offrir chaque jour votre profonde gratitude au Suprême avant de méditer. Alors que vous menez une vie spirituelle, beaucoup de vos proches n’ont pas fait ce choix. Comment cela se fait-il ? C’est que le Suprême en vous vous a accordé de l’aspiration, tandis que d’innombrables personnes en sont encore dépourvues. Sentez qu’Il vous a choisi pour être spirituel. Que cette simple constatation fasse jaillir en vous un sentiment de gratitude envers le Suprême. Si votre gratitude grandit chaque jour, le Suprême vous accordera une réceptivité plus grande.
    Lorsque vous offrez votre gratitude à Dieu, aussitôt votre réceptacle intérieur s’agrandit. Dieu peut alors y déverser Ses bénédictions et pénétrer encore plus profondément en vous avec Son existence divine. Dieu est infini, mais Il entre en nous selon notre réceptivité. Dieu est comme le soleil. Si je laisse les rideaux ouverts, le soleil peut entrer. Si je les ferme, il ne le peut pas.
    La gratitude signifie l’offrande de soi envers sa propre Réalité la plus haute. Votre gratitude ne s’adresse à nul autre qu’à votre Soi le plus haut. En faisant grandir votre sentiment d’unité, la gratitude vous aide à vous identifier à votre réalité supérieure.

 

  • 1. Un endroit réceptif.

Si l’on veut être instantanément réceptif, il suffit de répéter le mot “Suprême” en silence, aussi vite que possible. Choisissez tout d’abord un endroit de votre corps – par exemple, le troisième œil – et concentrez-vous à cet endroit tout en répétant “Suprême” aussi vite que possible. Puis choisissez un autre endroit et faites de même. Il est préférable de commencer en haut puis de descendre plutôt que de faire l’inverse. L’endroit sur lequel vous vous concentrez n’a pas besoin d’être un centre d’énergie psychique. Ce peut être n’importe quel endroit. Si vous pouvez faire cela à sept endroits différents de votre corps, il y aura un point en particulier où vous sentirez plus de réceptivité.

 

  • 2. Un cri d’enfant.

Pour créer de la réceptivité en vous, essayez de ressentir que vous êtes un enfant de trois ans – presque un bébé. Vous n’avez ni mère, ni père, personne pour vous protéger, et vous êtes seul, perdu dans une immense forêt par une nuit très sombre. Autour de vous tout n’est qu’obscurité. La mort danse devant vous, et personne ne peut vous secourir. Qu’allez-vous faire ? Vous allez implorer Dieu avec toute l’ardeur et la sincérité de votre cœur. Lorsqu’un tel cri intérieur jaillira en vous, le Suprême ne pourra qu’ouvrir votre cœur et vous rendre réceptif.

 

  • 3. Dépendre de Dieu.

Vous pouvez accroître votre réceptivité en ressentant que vous êtes absolument perdu sans le Suprême mais qu’avec Lui, vous êtes toute chose. Gravez cette idée, cette vérité sur les tablettes de votre cœur. Sentez que votre existence intérieure et extérieure dépend entièrement du Suprême, que votre vie est vaine et dénuée d’intérêt s’Il n’est pas en vous pour vous guider, vous modeler, vous façonner et en même temps S’accomplir en vous et à travers vous. Alors votre réceptivité croîtra.
    Sentez que vous êtes l’enfant choisi du Suprême parce que vous êtes Son instrument ; car si vous dirigez votre vie avec votre ego et votre orgueil, vous serez à des milliers de kilomètres de Lui. Lorsque vous êtes loin de Lui, vous n’êtes rien ; en revanche, étant uni à Lui par votre consécration, votre dévotion et votre soumission, vous êtes tout. C’est en établissant votre unité totale avec le Suprême que vous augmenterez votre réceptivité.

 

  • 4. La joie intérieure.

Un autre moyen d’accroître sa réceptivité durant la méditation est d’éprouver une joie intérieure consciente. Si vous n’y parvenez pas immédiatement, imaginez-vous quelques instants que ce sentiment est réel. Et ce ne sera pas faux, car votre imagination intensifiera votre aspiration et vous aidera à trouver la joie intérieure véritable. La nature même de la joie est expansion. Lorsque vous vous ouvrez, vous augmentez automatiquement votre réceptivité, vous agrandissez votre réceptacle intérieur.   

Comment savoir si l'on médite bien ?

On se demande souvent si l’on a réellement bien médité, si l’on ne s’est pas trompé, si ce n’était pas une hallucination mentale. Cela est facile à savoir : si vous méditez bien, vous éprouverez une joie intérieure spontanée. Personne ne vous aura apporté une bonne nouvelle ou un cadeau, personne ne vous aura apprécié ou admiré, personne n’aura fait quelque chose de spécial pour vous, et pourtant vous éprouverez un sentiment intérieur de félicité. Si cela se produit, sachez que vous méditez correctement. Mais si vous ressentez une tension ou si vous êtes mentalement troublé, c’est le signe que la méditation que vous pratiquez n’est pas faite pour vous.
    Si vous êtes l’objet d’hallucinations mentales, vous éprouverez une certaine paix intérieure mais aussi de l’agitation extérieure. Vous aurez beau aspirer à la paix, à la lumière, à la félicité, extérieurement vous ressentirez une agitation volcanique. Si, en revanche, vous faites une bonne méditation, une méditation sublime, vous aurez un sentiment de paix, intérieurement comme extérieurement. Si votre méditation est fervente, vous percevrez la dimension éternelle de votre existence ; vous aurez l’impression que vous existez de toute Eternité. Mais si c’est une hallucination, vous n’aurez pas ce sentiment.
    Il y a une autre façon de savoir. Si vous entrez dans un plan de conscience supérieur, vous sentirez que votre corps devient très léger. Bien que vous n’ayez pas d’ailes, vous aurez l’impression de pouvoir voler. En fait, lorsque vous atteignez un monde supérieur, vous êtes semblable à un oiseau qui peut facilement voler.
    S’il s’agit au contraire de votre imagination, vous aurez un doux sentiment pendant quelques minutes, puis immédiatement des pensées sombres et déprimantes surgiront en vous. “J’ai tant étudié et pourtant je n’ai pas réussi cet examen,” direz-vous, ou bien : “J’ai tellement travaillé au bureau aujourd’hui, mais mon patron n’était pas content de moi.” Ces forces négatives, dépressives, apparaîtront immédiatement. Ou bien le doute s’insinuera en vous : “Comment puis-je si bien méditer alors qu’hier j’ai si mal agi ?” penserez-vous, ou “Comment Dieu peut-il être satisfait de moi ? Comment pourrais-je avoir une méditation élevée ?”
    Mais si votre méditation est élevée, vous sentirez que votre existence tout entière, tel un oiseau divin, s’élance haut, très haut vers le ciel. Et aucune pensée triste ou déprimante, aucun doute ne terniront ce sentiment. Vous volerez dans le ciel de la félicité où tout est joie, paix et béatitude.
    Vous pouvez aussi savoir si vous avez eu une bonne méditation par la façon dont vous vous sentez par la suite. Si vous sentez jaillir de l’intérieur paix, lumière, amour et joie, sachez que vous avez bien médité. Si vous éprouvez des sentiments bienveillants envers le monde et le considérez avec amour malgré ses imperfections, sachez que vous avez bien médité. Si vous êtes empli de dynamisme après avoir médité, si vous sentez que votre vie a un sens – celui de grandir à l’image de Dieu et de devenir Son instrument consacré, c’est la preuve que vous avez eu une bonne méditation. Mais il est plus facile de le savoir lorsque jaillissent de l’intérieur paix, lumière, amour et félicité.


Ne pas se décourager.

    Je vous en prie, si vous ne méditez pas bien au début, ne vous découragez pas. Même dans la vie ordinaire, Dieu seul sait combien d’années il faut pour exceller dans n’importe quel domaine. Si un pianiste talentueux se rappelle ses débuts, il rira. C’est à force de progrès continus qu’il a réussi à atteindre son niveau musical actuel. Il en va de même dans la vie spirituelle : au début, vous pouvez avoir du mal à méditer. Mais ne vous forcez pas. Dix minutes par jour suffiront amplement. Progressivement, votre capacité se développera. Si vous pratiquez chaque jour, vous progresserez sans faute dans votre vie intérieure.
    Vous ne mangez pas chaque jour des plats très raffinés. Aujourd’hui, vous faites un délicieux repas, puis pendant trois ou quatre jours vous mangez simplement. Mais du moment que vous mangez, vous savez que vous nourrissez votre corps. Pareillement, si vous avez une bonne méditation aujourd’hui et que le jour suivant vous n’arrivez pas à bien méditer, ne soyez pas frustré et n’essayez pas de vous forcer à méditer. Lorsque votre temps de méditation est terminé, ne soyez pas malheureux si vous n’avez pas pu méditer. Etre mécontent de vous serait une grande erreur. Si vous ne pouvez pas méditer, laissez-en la responsabilité à Dieu. Si un jour vous ne méditez pas bien, sentez qu’un autre jour le Suprême vous accordera Ses bénédictions, Son inspiration et l’aspiration nécessaire pour méditer extrêmement bien. Mais si vous êtes perturbé ou irrité, les progrès accomplis la veille ou l’avant-veille diminueront en partie, voire disparaîtront totalement. La meilleure chose à faire est de rester calme, tranquille et équilibré dans votre vie spirituelle. Ainsi progresserez-vous sans cesse.


La qualité de mes méditations connaît des hauts et des bas. J’espère toujours ne pas descendre, mais cela arrive constamment.

Au début, chacun connaît des hauts et des bas dans la vie spirituelle. Lorsqu’un enfant apprend à marcher, il trébuche et tombe sans arrêt. Mais au bout de quelque temps il apprend à marcher correctement, et finalement il peut courir. Il court alors aussi vite que sa capacité le lui permet. Mais un petit enfant ne peut espérer courir aussi vite que son père, parce que son père a une capacité plus grande.
    Vous connaissez des hauts et des bas dans vos méditations. Lorsque vous êtes en haut, sentez que vous entrevoyez un bref instant votre capacité réelle. Lorsque vous êtes en bas, sentez que ce n’est qu’une incapacité temporaire. Ne soyez pas découragé si vous voyez courir ceux qui sont plus avancés que vous dans la vie spirituelle. Il fut un temps où eux aussi ont trébuché.
    Maintenant, le ciel est peut-être obscurci par les nuages, mais un jour viendra où le soleil brillera à nouveau de tout son éclat. Lorsque vous connaissez des moments de peur, de doute, de manque d’aspiration, sentez qu’ils sont éphémères. Comme un enfant qui tombe, vous devez vous relever. Un jour vous pourrez marcher, courir et finalement courir très vite sans tomber.

Lorsqu’on médite, doit-on faire un effort afin que ses implorations soient entendues ou bien doit-on laisser les choses se faire naturellement ?

Vous aurez au début à fournir un effort personnel, jusqu’à ce que cela devienne naturel. Lorsqu’un athlète prend le départ du 100 mètres, ses bras et ses mains doivent faire des mouvements très énergiques. Il fournit un effort personnel intense. Mais après cinquante ou soixante mètres, lorsqu’il atteint sa vitesse maximale, tout devient naturel. A ce moment-là, ses bras bougent sans effort.
    Il en va de même lorsqu’on part en bateau. Avant de partir, il y a tant de choses à faire. On est très affairé au moment des préparatifs de départ et lorsque le bateau est encore proche du rivage. Ce n’est que lorsqu’on est en pleine mer que le bateau peut naviguer sans nécessiter d’efforts constants. Dans la méditation, c’est la Grâce d’En-Haut qui permet de méditer sans effort, naturellement.
    Si vous êtes sincère, vous admettrez qu’au début de votre voyage spirituel la Grâce de Dieu opérait également. Sinon il est vrai que vous n’auriez même jamais eu l’inspiration d’entrer dans le bateau. Au moment du départ, on croit fournir un effort personnel intense. Mais, au fil du temps, on réalise que cet effort personnel n’est autre que la Compassion de Dieu qui descend. Pourquoi vous levez-vous tôt le matin pour prier et méditer, tandis que vos amis continuent à se complaire dans les plaisirs de la léthargie ?
    C’est que la Grâce de Dieu a opéré en vous. Ainsi, plus vous irez en profondeur, plus il vous paraîtra clair que seule la Grâce de Dieu vous a permis de progresser par votre effort personnel. Que Dieu soit satisfait ou non de vous, Il vous est venu en aide avec Son infinie Compassion.
    L’effort personnel est important au début parce que nous ne ressentons pas encore que Dieu est notre Ami inconditionnel. En tant qu’êtres humains, nous sommes habitués à donner et à attendre en retour. Si l’on ne me donne rien, rien ne m’oblige à donner à mon tour. Mais Dieu n’est pas comme cela. Dieu donne inconditionnellement, que nous Le proclamions nôtre ou non. Il se peut que je prie Dieu de satisfaire un désir et que l’instant suivant, une fois mon désir exaucé, je m’adresse immédiatement à Lui en ces termes : “Oh, je n’ai pas besoin de Toi. Je ne veux pas être Ton enfant.”
    Mais Dieu ne peut faire cela. Dieu nous proclame toujours Siens même si nous nous comportons mal, parce qu’Il sait que dans des centaines, des milliers, voire des millions d’années, Il nous rendra parfaits. Un enfant peut quitter ses parents quand il le veut ; mais des parents peuvent-ils abandonner leur enfant‑? C’est impossible ! De même, je peux renier Dieu, mon Père éternel, parce que je suis en colère contre Lui ou parce qu’Il n’a pas comblé mes désirs. Mais Il ne me reniera jamais, car je suis Son enfant.
    Nous croyons donc que notre effort personnel est nécessaire parce que nous ne sentons pas constamment que Dieu nous aime et nous bénit inconditionnellement. Lorsque nous ressentirons qu’Il fait tout pour nous de manière inconditionnelle, notre effort personnel ne sera plus nécessaire.